Mythe : La caméra DCAV dans ma collectivité n’était même pas près d’une école, là où elle devrait être.
Un DCAV peut être utilisé dans une zone scolaire ou dans une zone de sécurité communautaire. Une zone de sécurité communautaire peut se trouver avec ou sans école à proximité.
Un conseil municipal a le pouvoir, en vertu du Code de la route, de désigner par règlement une partie de route sous sa juridiction comme zone de sécurité communautaire si, de l’avis du conseil, la sécurité publique est une préoccupation particulière sur ce tronçon de route.
Une zone de sécurité communautaire est désignée pour protéger les usagers de la route sur une portion de route à proximité d’endroits où se trouvent des enfants, des aînés ou des personnes qui marchent, font du vélo ou se déplacent autrement, comme les écoles, les garderies, les bibliothèques, les parcs, les centres communautaires, les résidences pour personnes âgées, etc., et ce, à l’aide d’études de vitesse et de données concernant les quasi-collisions et les collisions.
Mythe : Les DCAV sont inefficaces ou inutiles. Les municipalités devraient retirer toutes les caméras.
Les données sont claires et elles appuient massivement l’efficacité et l’impact des DCAV. Les données démontrent un changement significatif, avec une réduction de la vitesse des véhicules sur les sites équipés de DCAV. Des vitesses plus basses se traduisent par moins d’accidents, des rues plus sécuritaires et des vies sauvées.
Une étude phare, menée par la Ville de Toronto en partenariat avec l’Université métropolitaine de Toronto et l’Hospital for Sick Children, montre une réduction de 45 % du risque que des véhicules dépassent les limites de vitesse là où des DCAV sont présents, ainsi qu’une diminution de 7,44 km/h de la vitesse des véhicules au 85e centile (la vitesse à ou en dessous de laquelle 85 % de tous les véhicules sont observés circulant dans des conditions de circulation fluide) après l’implantation des DCAV.
Des résultats probants à travers l’Amérique du Nord démontrent également que les DCAV entraînent des réductions significatives des excès de vitesse et des collisions. Des études menées au Québec, en Saskatchewan et à Winnipeg démontrent systématiquement une diminution des vitesses des véhicules, moins de blessures et moins de collisions graves.
De plus, une étude de 2016 de l’Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) a révélé que la proportion de véhicules dépassant la limite de vitesse de plus de 10 milles à l’heure a diminué dans les six à huit mois suivant l’implantation des DCAV, soit de :
70 % en Arizona
88 % au Maryland
82 % à Washington, D.C.
Changer le comportement des conducteurs est au cœur du programme DCAV, car chaque excès de vitesse évité est une vie potentielle sauvée. Ralentir, même de quelques kilomètres à l’heure, peut faire la différence entre un incident évité de justesse et une collision mortelle. Le Conseil ontarien du transport demeure déterminé à mettre en œuvre cet outil qui sauve des vies afin de construire des rues plus sécuritaires pour tous.
Mythe : Les caméras DCAV sont uniquement installées dans les zones scolaires et fonctionnent seulement pendant les heures de classe, donc vous ne recevrez pas de contravention si vous roulez trop vite en soirée ou la fin de semaine.
Les excès de vitesse ne se produisent pas seulement pendant les heures de classe, c’est pourquoi une application continue est essentielle. Elle constitue un moyen de dissuasion constant, renforce les habitudes de conduite sécuritaires et contribue à protéger les résidents vulnérables en tout temps. La sécurité ne devrait jamais être limitée à une période précise de la journée.
Ces caméras sont installées dans des zones de sécurité communautaire désignées, des secteurs où l’activité piétonne est élevée et où la vitesse présente un risque accru pour les usagers vulnérables de la route, y compris les enfants et les aînés. Cela comprend les secteurs autour des écoles, mais s’étend aussi aux routes près des garderies, des terrains de jeux, des parcs, des hôpitaux et des résidences pour personnes âgées.
Pour promouvoir la transparence et l’équité, et tel que l’exige le ministère des Transports, des panneaux sont installés à toutes les entrées des zones de sécurité communautaire, et un avis de mise en service prochaine des caméras est donné au moins 90 jours à l’avance. Cela donne aux conducteurs amplement de temps pour prendre connaissance de la zone et ajuster leur vitesse, ce qui appuie l’objectif principal du programme : réduire la vitesse et sauver des vies. Si un conducteur doute de se trouver dans une zone de sécurité communautaire, il doit toujours respecter la limite de vitesse affichée.
Les emplacements des caméras DCAV sont publiés sur les sites Web municipaux afin de permettre aux résidents de savoir où les caméras sont situées, renforçant ainsi l’engagement envers la transparence.
Les panneaux de sécurité routière comme ceux-ci aident les usagers de la route à identifier les zones de sécurité communautaire et les secteurs où des caméras DCAV peuvent être en fonction.
Crédit : Ville de Brampton
Mythe : Les caméras de vitesse automatisées pénalisent injustement les conducteurs ordinaires, surtout en période de difficultés financières. C’est seulement une façon pour les municipalités de faire de l’argent.
L’objectif des programmes municipaux de DCAV est la sécurité, et non la génération de revenus. Le programme est conçu pour protéger des vies en incitant les conducteurs à ralentir et à respecter la limite de vitesse affichée. Les municipalités réinvestissent les revenus des DCAV dans les coûts d’exploitation des DCAV, garantissant que le programme est autosuffisant. Les lignes directrices du COT stipulent que les revenus nets des DCAV doivent être réinvestis dans les programmes de sécurité routière.
Le but des programmes de DCAV n’est pas de pénaliser les conducteurs, mais plutôt d’encourager des changements positifs dans les habitudes de conduite, d’éliminer les excès de vitesse dangereux et de réduire la probabilité de collisions graves ou mortelles. L’application des limites de vitesse est essentielle au changement de comportement, et les personnes qui conduisent à ou près de la limite affichée ne recevront pas de contravention.
La sécurité communautaire est une responsabilité partagée. Le programme de DCAV est un investissement à long terme dans des routes plus sécuritaires, et chaque conducteur qui ralentit contribue à protéger ses voisins, sa collectivité et lui-même.
Mythe : Rouler au-dessus de la limite de vitesse n’est pas si grave. C’est injuste de recevoir une contravention pour avoir dépassé la limite d’à peine un km/h.
Même de petites augmentations au-dessus de la limite affichée peuvent avoir des conséquences graves, et les DCAV sont un outil éprouvé qui sauve des vies en protégeant tous les usagers de la route.
Selon une recherche menée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le risque de blessure ou de décès augmente considérablement avec chaque kilomètre au-dessus de la limite, en particulier dans les secteurs où se trouvent des enfants, des aînés et d’autres usagers vulnérables de la route. Plus un véhicule circule rapidement, plus il est susceptible d’être impliqué dans une collision. Chaque augmentation de 1 km/h de la vitesse entraîne une augmentation de 3 % des collisions avec blessés et jusqu’à 5 % des collisions mortelles.
Les programmes ontariens de DCAV émettent des contraventions uniquement lorsque les conducteurs dépassent la limite de vitesse affichée, laquelle est soigneusement établie pour refléter l’environnement routier et protéger la sécurité de tous. Pour préserver l’équité et l’efficacité du programme dans la réduction de la vitesse, les municipalités ne divulguent pas publiquement le seuil exact de déclenchement.
La façon la plus efficace d’éviter une contravention DCAV est tout simplement de respecter la limite de vitesse affichée en tout temps.
Mythe : Les caméras DCAV ne rendent pas réellement les routes plus sécuritaires. Les dos d’âne sont plus efficaces pour ralentir la circulation.
Les lignes directrices du COT sur les DCAV stipulent que les municipalités doivent évaluer les options d’ingénierie et d’application disponibles afin de déterminer la solution la plus efficace et fondée sur des données probantes pour ralentir les conducteurs. Cela inclut un ensemble de mesures d’apaisement de la circulation, y compris les dos d’âne. Bien que les dos d’âne puissent contribuer à réduire la vitesse sur certaines routes locales, ils ne conviennent pas toujours à toutes les routes. En revanche, les DCAV fournissent des résultats constants et mesurables sans modifier physiquement la route. Les données montrent une réduction de la vitesse des véhicules sur les sites DCAV. Il s’agit d’un outil efficace pour améliorer la sécurité routière à l’échelle de la ville.
Mythe : J’ai reçu une contravention DCAV. Maintenant je vais perdre des points d’inaptitude et mes primes d’assurance auto vont augmenter.
Les contraventions DCAV sont émises au propriétaire enregistré du véhicule, et non au conducteur. Elles n’entraînent pas de points d’inaptitude ni d’incidence sur votre assurance automobile.
Cependant, les contraventions DCAV sont exécutoires en vertu du Code de la route et doivent être réglées. Les ignorer peut entraîner des frais de retard et vous empêcher de renouveler l’immatriculation de votre véhicule tant que l’amende n’est pas payée.
La meilleure façon d’éviter une contravention est de respecter les limites de vitesse affichées. Si vous en recevez une, c’est l’occasion de réfléchir, d’ajuster vos habitudes de conduite et de contribuer à rendre les routes de l’Ontario plus sécuritaires pour tous.
Mythe : Les caméras DCAV violent la vie privée en captant des vidéos ou en stockant des données personnelles inutiles.
Les systèmes de caméras DCAV ne capturent que des images fixes du véhicule et de la plaque d’immatriculation lorsqu’une infraction de vitesse est commise. Ils n’enregistrent pas de vidéos et ne capturent pas d’images des conducteurs ou des passagers. Toutes les données sont chiffrées et stockées de façon sécuritaire, accessibles uniquement par du personnel municipal formé et certifié, conformément aux protections et garanties complètes en matière de protection de la vie privée.
Rappel de sécurité communautaire : prévention de la fraude liée aux contraventions DCAV
Le COT rappelle aux conducteurs et aux propriétaires de véhicules de demeurer vigilants face aux textos frauduleux concernant les contraventions DCAV.
Les contraventions DCAV ne sont jamais envoyées par message texte. Les amendes sont uniquement transmises par la poste à l’adresse liée à l’immatriculation du véhicule. Pour payer une amende, visitez le site Web de votre municipalité.
Les personnes qui reçoivent des textos concernant des contraventions DCAV ne doivent cliquer sur aucun lien et sont invitées à en faire rapport à la police locale.